Mois : avril 2018
Graphiques extraits du rapport 2017 du FMI
« Pour une croissance inclusive« , l’optimisme affiché par ce rapport repose sur le maintien du commerce international. Alors que Trump et quelques autres mettent en avant des arguments protectionnistes, et qu’au Proche-Orient on joue avec le feu, cela n’a rien d’évident…
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Universal convivialism or communal conspiratio?
Convivialism is in search of a new paradigm which could free us from our present tendencies towards unbearable levels of social and natural destruction.
Well, before venturing into new territories, it is wise to check the direction given by the compass.
For Convivialists, it inspires a return to Ivan Illich (1926-2002), the polymath who promoted the concept of “conviviality”.
Here is one of his last (1998) and most inspiring speeches: “The cultivation of conspiracy”. Although he does not explicitly mention « conviviality« , the references he assembles draw a precise description of this key human experience (to be considered as both a goal and a way), as well as of the criteria which tell us if we are still on track. Continuer la lecture de « Universal convivialism or communal conspiratio? »
Détruire Mari, d’où nous venons
Retenons des frappes conjointes des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France que ces trois membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU continuent de parader dans les ruines syriennes pour y étaler, urbi et orbi, de leur (ir)résolution.
Emmanuel Macron nous l’a expliqué ce dimanche 15 avril : « Nous étions arrivés à un moment où cette frappe était indispensable pour pouvoir redonner de la crédibilité à la parole de notre communauté » (12’), puis il a précisé sa pensée (12’ 40’’) : « Nous (la France) avons ré-acquis de la crédibilité à l’égard des Russes ».
Le prix de l’opération ? Le maintien des troupes américaines en Syrie. Jusqu’à ce qu’il n’y reste plus pierre sur pierre ?
Et tout cela pour que trois mal élus (Trump, May, Macron) s’essayent à jouer dans la cour des « grands » ?
À qui fera-t-il croire, notre « Emmanuel », que « Dieu est avec nous » et que son but est de « construire une solution durable pour le peuple syrien » (13’) ?
Comme les réfugiés, c’est de Syrie que nous venons
L’Empire et les cinq rois, de Bernard-Henri Lévy
Cédant à la demande d’un ami, j’ai regardé la séquence de l’émission « On n’est pas couché » qui vient d’être consacrée au dernier livre de Bernard Henri Lévy : « L’empire et les cinq rois », édité comme il se doit chez Grasset.
Ce qui suit se fonde exclusivement sur ce qui est apparu dans l’émission en question.
Pourquoi ai-je pris le temps de mettre ce que j’en pensais noir sur blanc ?
Pour maintenir le dialogue avec mon ami, et parce que Bernard-Henri Lévy, très visible encore dans le paysage médiatico-politique de la France, y est toujours en position de faire événement.
J’ai donc d’abord voulu savoir ce qu’il disait.
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Vade retro poesia !
Cette mauvaise herbe, elle pousse aux franges de la Cité comme entre les pavés.
Parole naissante, elle fait désordre et c’est pourquoi Platon la honnissait, mais elle fait vie aussi.
Cet art mêlé du Oui et du refus se répand chaque fois qu’un quelconque a mal à se faire entendre.
Il sait pourtant les mots de l’interstice et si enfin, sortant des bas-côtés, il trouve place, il donne racine à la mémoire et, beau comme le lierre ornant les vieilles pierres, on le célèbre dans la communauté.
Toujours le cri, la plainte et le désir mais désormais dans les anthologies avec parfois en rite d’espoir entre deux guerres, une cérémonie.
C’est ainsi qu’on vient à Tunis, aux lendemains désolés de trop fameux printemps, de réunir un peu tous les poètes d’outre-méditerranée. Continuer la lecture de « Vade retro poesia ! »
De la réciprocité à la parole
Pas besoin de parler pour entrer en relation : regards, mimiques et gestes y suffisent mais, pour organiser cette relation, la faire reconnaître par autrui, l’articuler avec d’autres, il est nécessaire de parler.
Sans parole, pas de coexistence assumée, pas de convivialité, pas non plus de société apte à s’adapter à un environnement changeant.
Pas enfin de complexité vivante sans débat et pas de débat sans capacité à s’exprimer.
Mais la clarté passe par un décentrement. Qui expose bien parle ou écrit pour autrui, pas pour soi et, si l’on veut que l’autre ait envie d’écouter ou de lire, il faut le séduire, d’abord par ce qu’on est, ensuite par la façon dont on s’exprime. Continuer la lecture de « De la réciprocité à la parole »