Économisme et humanismes
Economie vs Economisme
La réflexion économique est utile, cela va de soi, et elle ne cesse de nous apprendre.
Elle ne s’inscrit pas moins dans l’ordre des moyens, le travail de l’économiste étant d’en optimiser la gestion.
La question des fins reste en amont, pour orienter l’étude, et en aval au moment du bilan.
Tout discours économique ouvre ainsi à deux types de débats : sur la cohérence des moyens et sur la pertinence des fins.
Toute réflexion économique un peu ample est donc politique ou, si l’on veut, morale : ses calculs découlent directement des choix faits pour l’organisation de la vie en société, et donc des rapports qu’on souhaite entre les hommes.
N’affichons pas pour autant à l’égard des économistes (en tant que spécialistes) une défiance de béotiens : ils ont souvent dans ces débats un rôle de premier plan car ils sont les mieux placés pour faire apparaître d’éventuels décalages entre les moyens décidés et les fins affichées et, si l’on se propose de changer ces dernières, d’en déduire les moyens qu’il faudrait alors mobiliser.
En quête d’autorité, certains esprits vont au delà. Ils se comportent en fondamentalistes de la modernité marchande et donnent à l’économie le statut d’une « science objective » qui serait indiscutable pour tout esprit sensé. Appelons
économisme
[1] leur prétention d’accéder à des « vérités ultimes » qui seraient indiscutables pour tout esprit sensé. Continuer la lecture de « Au delà du Convivialisme »