En Chine, comme ailleurs dont la France, la majorité de nos populations entre en mode survie, cela change nos cultures. Avec le virus et la déflation, il y a de la dystopie dans l’air.
Voyez cet excellent reportage de Bloomberg sur la façon dont les habitants de Wuhan s’adaptent.




Nous n’en percevons pas encore tous les aspects. Il est vrai que nos gouvernants les minimisent.
Les promesses électorales ont changé. Hier, l’avenir serait meilleur. Demain, il sera comme avant.
Ce n’est pas sérieux. C’est pour cela que Macron nous parle comme à des enfants : nous retrouverons « dès que possible les 1er mai joyeux, chamailleurs parfois, qui font notre Nation ».
Mourir, bien sûr, n’est pas une nouveauté.
Il y a des régions du monde (et des coins de la France, dont les EHPAD) où on continuera de le faire en silence, hors de l’histoire.
Mais le danger sanitaire est revenu dans nos consciences. Avec cette pandémie, ses rebonds annoncés, et plus encore la longue déflation qui va en résulter, nous changeons de culture. Des guerres, des catastrophes climatiques et des migrations forcées lézarderont un peu plus l’édifice. Nos imaginaires, nos rites, nos savoirs, nos psychologies, nos spiritualités, nos esthétiques, nos arts, nos politiques vont être dominés par la mort, la maladie, les soins et les risques de contamination. On verra même à nouveau des « terroristes » un peu partout.
Pour prendre la mesure d’un tel changement, pensez aux traces de la peste noire sur les sociétés occidentales. Il y a devant nous des danses des morts, des révoltes protestantes et des guerres de religion…

Pensez aussi aux effets du criminel XXe siècle, à la culture des monuments aux morts, aux volontarismes technophiles, à la tiers-mondisation des peuples et à la déconstruction des arts.

Il y a de la dystopie dans l’air.