Le bel article de Michel Lussault ci-après (voir au bas de cette page) me rappelle, qu’avec toute ma génération, je suis le disciple des vérités révélées par l’image et, dans ma pensée, particulièrement de celles qui furent révélées par l’exploration spatiale.
Je me souviens encore du choc donné par les premiers « selfies » de l’humanité, ceux que la NASA nous a donné aux environs de 1968.
J’avais 22 ans…
De jour, j’allais dans les rues et j’étais (on me le disait depuis l’enfance) « dans la Lune« . Le soir jusqu’à fort avant dans la nuit (c’était un temps où Dutronc chantait « Il est cinq heures, Paris s’éveille« ), quand la ville dormait, je digérais mes émotions en composant des collages comme ceux-ci…
J’ai du premier (ci-après) une mémoire vive…
Pierre Nicolas. Collage réalisé en 1968 (reconstitution)
Je revins deux ans plus tard sur le même étonnement « lunaire » (quel jeu avais-je tiré ?) pour y mettre en panoptique mon témoignage sur l’époque et mes préoccupations du moment…
Les Anciens vivaient dans un monde sans photos où les représentations étaient rares : quelques images, quelques statues, des mosaïques, des reliefs, des frises. La rencontre qu’on avait avec elles était exceptionnelle et ritualisée. Miraculeuse, elle découvrait ce que l’on n’avait jamais vu mais qu’on reconnaissait comme le premier portrait d’une personne aimée, révélation parce qu’ouverte à la contemplation alors que, jusque-là, cette image ne faisait que passer. L’artiste, en l’élevant hors du temps, la manifestait comme vérité vivante, inspiratrice de sentiments et d’idées, avènement solennel de beautés qui sont le secret du monde.
Barbara Ehrenreich vient de mourir à 81 ans. Généreuse militante, chroniqueuse originale et profonde, ceux qui rapportent sa mort mettent l’accent sur les grandes causes (femmes, inégalités, politiques de santé, idéologies de la classe moyenne…) auxquelles son nom est désormais attaché.
Depuis, je ne cesse de me référer à Barbara Ehrenreich…
Toutes nos traditions, toutes nos institutions, toutes nos croyances, portent la marque de l’effroi ressenti par nos ancêtres archaïques devant les prédateurs souverains face auxquels l’humanité, pour survivre, a dû s’imaginer.
Les traumatismes personnels et la destruction des entourages rendent fou. Nous produisons de tels fous, tous les jours dans les pays que nous martyrisons, en quantité industrielle comme les armes dont nous faisons parade.
Ces victimes, notre but n’a jamais été de les sauver mais de nous en débarrasser. Quelques rescapés abordent à nos rives mais – fous d’ailleurs ou d’ici – c’est pareil : nous ne savons qu’en faire. Les exigences de la vie « normée » (celle que l’on prétend « normale ») ne sont pas faites pour les grands blessés ni les handicapés, physiques ou psychiatriques.
Faire ou pas faire quelque chose pour eux ? Si l’insertion semble à portée, c’est un pari qu’on peut tenter. Au-delà, on entre dans l’inhumain.
Souvenez-vous des raisons pour lesquelles la France a opté pour la laïcité.
Ce pays qui avait été « la fille aînée de l’Église » voulait à la fois se débarrasser de l’imaginaire des monarchies « de droit divin » et proclamer son indépendance à l’égard de l’Église romaine. D’où la République laïque avec, comme fondement populaire, le citoyen nanti de droits et sa laïcité pour liberté, celle de désobéir au clergé. La France s’est ainsi inventé une conception de l’ordre public indépendante de l’ordre catholique. Elle n’a pas pour autant changé de culture.
On l’a bien vu dans l’œuvre coloniale, en Tunisie par exemple où la colline de Byrsa fut agrémentée d’une cathédrale dédiée à Saint-Louis. Formellement pourtant, on respectait les musulmans. Carthage avait été détruite par Rome, une autre Rome désormais la marquait, et c’était tout. Avec l’indépendance nationale, juridiquement, la France s’est retirée. Culturellement pourtant, elle est restée, cachée sous un faux-nez : celui de la laïcité.
Celle-ci était pour nous une solution que nous avions inventée en même temps que notre vocation coloniale quand l’Europe ne fut plus qu’un champ clos. Cela n’en fait pas un solution universalisable.
Temporairement, la laïcité nous a donné une souplesse d’adaptation que nous n’aurions pas eue sans elle. Dans des régions et des pays cimentés par d’autres traditions, elle inspire des protestations génératrices de désordres insurmontables. Son œuvre continue de désintégration compromet des États qui tentent d’émerger dans des processus d’acculturation qui déstabilisent toutes les institutions.
Il s’agit là d’un essai puissant, nuancé, profond, riche et novateur : il desserre les nœuds coulants conceptuels qui nous étranglent et nous attachent « aux systèmes » du moment, ceux qui nous ont conduit à la crise.
Les quelques limites de ce texte sont largement imputables à sa date de publication : on en savait moins le 8 avril qu’aujourd’hui. Peu importe. Il ne s’agissait pas pour l’auteur de définir ce qu’il fallait faire dans tel ou tel pays, à tel ou tel instant, mais de proposer une réflexion à long terme sur les concepts qui prédéterminent nos réactions face à la pandémie.
Illich fait deux critiques à la modernité telle que nous la connaissons…
Desnos, chez moi, une admiration de toujours et, ici, des textes de référence que, le 17 août 2012 sur le site Notionis, je voulais (je veux aujourd’hui encore) rendre plus accessibles. Je les relis avec vous. Comme lui, « j’ai tant rêvé de toi » et, comme lui, j’en veux aux mots irresponsables, à l’esbroufe criminelle, à l’ignorance assumée, à la pose de guichets payants à l’entrée de communs transformés en parcs d’attraction : « Il n’y a qu’une réalité unique, entière, ouverte à tous ».
Le doux, le généreux, l’immensément inventif et très lucide Robert Desnos aura été l’inoubliable héros du Surréalisme.
Le plus sûr guide aussi, comme le montre la maxime qu’on a mise en titre, extraite de son « Troisième Manifeste du Surréalisme », un texte désolé, blessé, qui avance dans la froideur d’une amitié perdue, mais droit vers l’essentiel : la différence qu’il y a entre recevoir et prendre, ouvrir une porte ou un guichet, s’abandonner à ce qu’il y a d’autre en l’homme ou l’accabler de nouveaux dogmes.
Le chemin de ce « Troisième Manifeste » passe par des querelles oubliées. Que ceux qui hésitent traverser ce marais se souviennent que Robert Desnos, avant de mourir, a su aimer…
Je retrouve ce texte publié le 20 mai 2013 sur Notionis, mon blog précédent… Texte d’inspiration, ligne de conduite sous-jacente à tout ce que je fais ou cherche, mots oubliés redécouverts, surprenants comme s’ils me venaient aujourd’hui en commentaire aux débats et questions du moment…
La possibilité du Nous
Nous ne sommes pas un parti, ni un groupe, ni un camp, ni une coterie car il n’y a pas de Contre qui puisse nous définir. Et pourtant j’écris Nous alors qu’à cet instant je suis seul à écrire.
Alors pourquoi ?
J’écris Nous parce qu’on ne pense pas seul et qu’il n’est rien que l’on puisse dire à soi. Ce sont les autres qui décident.
Parce que la pensée ne vaut qu’à éclairer l’action et que l’action qui vaut est collective.
Parce qu’ainsi le Nous est déjà là, au cœur même du Je qui pense et qui agit, un Nous en devenir constant.
À part Mélenchon, y a-t-il des gens capables de bilocation ? On le dit de quelques « saints » comme Padre Pio qui, en outre, pénétrant votre conscience au plus profond, vous faisait confesser des péchés que vous vous obstiniez à cacher. « L’intelligence artificielle » désormais fait aussi bien, plus encore peut-être…
Cette dame est non seulement capable de multi-location mais elle parle votre langue, le japonais par exemple. N’importe quelle langue… Du moins, celles sur lesquelles on est prêt à investir des millions de dollars. En outre, convenablement couplée aux réseaux sociaux, elle en sait plus sur vous que vous n’aimeriez.
Et voilà, le grand moment est arrivé.
Abandonnez-vous à sa tendresse. Le Messie technologique est arrivé(e) parmi nous. Comme vous le voyez, c’est une femme. Légèrement androgyne c’est vrai, mais on peut arranger ça : ce n’était que pour plaire à Platon.
L’amour universel, vous dis-je, enfin la Bonne Nouvelle Artificielle : il y en aura pour tout le monde… enfin, surtout pour les croyants qui seront au bon endroit !
Ce soir-là, François Cheng fut pour nous le Sage qui, dans l’assemblée respectueuse que porte un sentiment commun, reçoit la parole qu’on lui rend et, tout en mots et en silence exacts, donne enfin voix à ce qui est : voix de la grande mémoire, de la grande émotion, de la grande unité.
Notre-Dame et Victor Hugo, banalisés depuis toujours, nous les connaissions trop et c’est pourquoi, ce soir-là, nous errions dans les espaces inusuels du mythe et de la haute poétique.
Bénie soit la France qui a su accueillir en son sein ce sage d’un autre monde et faire place à François Cheng, ce vieil érudit chinois, pour qu’il nous dise ce qui, dans l’ordinaire des vies intéressées, nous dépasse et nous manque.N.B. Le nom d’auteur de François Cheng en chinois, Chéng Bàoyī : 程抱一 signifie « Qui embrasse l’Unité ».
L’incendie de Notre-Dame est le troisième du genre.
1. Les aspects techniques
Deux autres catastrophiques restaurations de charpente l’ont précédé.
La première fois (la cathédrale de Nantes en 1972), c’est une erreur.
La deuxième fois (la basilique de Nantes en 2015), ça montre qu’on n’a toujours pas compris.
Ce n'est pas un problème de surveillance...
« Une première alerte incendie s'est déclenchée à 18 h 20, a indiqué le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, lors d'un point presse ce mardi midi. Elle a été « suivie d'une procédure de levée de doute, mais aucun départ de feu n'a été constaté ». Une deuxième alerte se déclenche peu avant 19 heures, et cette fois, le feu est « constaté au niveau de la charpente.Des pompiers de service sont présents 24 heures sur 24 dans la cathédrale, en complément du système de détection d'incendie, comme l'explique l'architecte en chef des monuments historiques dans un entretien au Point. Ils « montent trois fois par jour sous la charpente pour voir l'état des lieux, donc elle est surveillée », a précisé sur France Inter le recteur de la cathédrale, Mgr Chauvet. « Au niveau de la sécurité, je ne crois pas qu'on pouvait faire plus », estime-t-il.
C'est donc ailleurs qu'il faut chercher...
Voici une explication technique plausible et, je crois, importante (merci à Jean-François Raux de me l'avoir fait découvrir, bien que je n'en connaisse l'auteur):
« On soude des éléments métalliques tels que chéneaux en zinc, posés sur des éléments de charpente en bois, qui sont portées localement à plus de 270°. Même à l'abri de l'air, une réaction de pyrolyse démarre, et continue silencieusement, car exothermique. Cette réaction progresse dans la pièce de bois et gagne de proche en proche jusqu'à atteindre une partie exposée à l'air, ce qui permet enfin à la fumée de s'échapper. Il est alors trop tard pour éviter l'incendie car cette fumée remplie de radicaux libres s'enflamme alors immédiatement (tétraèdre du feu). Ce processus reste discret avant l'éclatement de l'incendie, puisqu'aucune fumée ne pouvait s'échapper avant que la pyrolyse (dite encore improprement « combustion lente » ou sans flamme) atteigne une partie exposée à l'oxygène de l'air.C'est aussi ce qui explique que ce type d'incendie éclate avec retard, c'est-à-dire jusqu'à plusieurs heures après la cessation des travaux. »
N.B. Le même auteur mentionne comme incendies similaires le château de Mesnières-en-Braye (2004) et l’hôtel Lambert (2013).
La troisième fois, c’est une faute et la question se pose alors : qui l’a commise et pourquoi ?
2. La désaffection des « communs »
Pour Notre-Dame, on trouvera peut-être des lampistes, mais la raison est budgétaire : trop peu d’argent, trop tard et, finalement, ce sera beaucoup plus.
My wife and I are quite surprised to see how moving is such an event for us.
The tender memories we have inside and around Notre-Dame are not enough to explain that emotion. More than personal, it’s a collective one, shared by Parisian, French, Christian, European, Occidental people. We have received mails from all over the world.
It has to do with the historical and the symbolic charge of such a monument but also to the fact that, from everywhere in the world everyone saw the spectacular burning of a « common house« .
A common house was burning yesterday night, as an evocation of all the destroyed common houses, including the recent killing spree in New Zealand Christchurch’s mosques.
Happily it was an accident that caused this 4/15 catastrophe, not a combination of wills to destroy as in 9/11, that open door to hell, but there is a common factor between the two catastrophes: Notre-Dame de Paris has been ruined by a miscalculated maintenance program. I believe we will soon discover how they foolishly spared money on some security measures.
The great fire of Notre-Dame will not trigger a war. I would like it to trigger more shared concern for the Commons.
« Angoisse de vie ? » interroge un lecteur de ce blog.
Quand je cherche en moi ce qui pourrait me tenailler, je vois deux élans, deux forces.
La première, pour la dire en un mot, serait la compassion à laquelle le mot d’ordre « dépasser les conflits inutiles et réduire les souffrances évitables » donne une forme active.
La seconde est la curiosité, qui est désir et joie de comprendre avec, par en dessous, la souffrance, si violemment ressentie dans le passé mais si fréquemment rencontrée aussi, même aujourd’hui, de ne pas avoir vu à temps, de ne pas avoir compris quand il était encore possible d’agir, de me découvrir avoir été et être encore complice du malheur du monde avec, par dessus, la colère de m’être « fait avoir ».
Jérôme Fourquet, auteur de « L’Archipel français« , et son éditeur, ont trouvé le moyen de faire parler d’un livre utile qui, sans cela, ne serait qu’un recueil d’études IFOP et INED.
L’angle d’attaque ? Parler de « grand bouleversement » (un titre qui fait écho à l’inquiétant « grand remplacement » popularisé par Renaud Camus) pour mettre en avant quelques changements de proportion dans les prénoms religieux, ethniques ou locaux.
Par exemple, dans l’émission « La France vue par ses prénoms », on souligne le passage de 20,5% de Marie parmi les filles nées en 1900 à 0,3 % seulement en 2015, alors que, parallèlement, on trouve aujourd’hui 18 % de prénoms arabo-musulmans parmi les nouveau-nés.
C’est oublier que faire des enfants est un pari sur l’avenir et que le prénom qu’on leur donne est toujours pensé par les parents comme prise de position pour leur temps par rapport aux générations qui les ont précédés. Continuer la lecture de « La grande érosion des prénoms »
Quelles leçons tirer des scandales pédophiliques abordés aujourd’hui par l’Église catholique ?
La vidéo ci-après retrace l’évolution de ses positions.
Le Vatican vient de tenir un sommet dans le but de déterminer les « mesures concrètes et efficaces » qu’il est possible de prendre contre les abus sur mineurs.
C’est l’étape du moment dans un processus dont on sait d’avance qu’il n’est pas près de se terminer.
En attendant, de l’extérieur, que penser ?
Les clercs se prévalent abusivement du titre de « père » (ou de « mère »).
Les guerres du XXe siècle nous ont fait voir que l’obéissance sans conscience est à la source des crimes de masse. Nous considérons dès lors que, subordonné ou pas, tout individu est personnellement responsable des effets directs et indirects de ses actes.
Il en résulte que l’obéissance n’est plus une valeur et que, dans tous les domaines, les hiérarchies s’effondrent.
Demain, à l’exception des dictatures, les seules organisations viables seront fondées sur la conviction et/ou l’intérêt des acteurs qu’elles fédèrent et dont elles structurent le projet commun. De telles organisations seront donc « ouvertes » en même temps qu’évolutives, ce qui pourrait aussi les vouer à disparaître avant de renaître éventuellement sous d’autres formes.
Bilan de 50 ans d’expérience (sous plusieurs formes)… les débutants y trouveront un guide fraternel ou amical, et les expérimentés une synthèse à large spectre.
Définition
Ne rien faire (définition qui est à prendre au pied de la lettre), ce qui oblige à tourner son regard vers l’intérieur. Cette pratique de patience… – calme quand on la mène par courtes séquences, – et transforme en profondeur quand on la poursuit assidûment.
Le « calme » qu’apporte la méditation motive au début, d’autant qu’il s’accompagne de vigilance et de lucidité. À ce stade, la méditation n’est cependant qu’une forme d’hygiène mentale.
Ceux qui vont au-delà expérimentent la transformation mentionnée ci-dessus. Elle tend vers l’abolition de toute séparation. Comment dès lors parler encore de « motivation » car de « qui » dès lors parle-t-on ?
Ne nous trompons pas sur l’importance de la crise en cours.
Les faits sont énormes (nature, nombre et durée des méfaits perpétrés par des religieux couverts par la hiérarchie catholique) et ceux qu’on tient aujourd’hui pour établis sont manifestement peu de choses par rapport à ceux qui restent à exhumer.
Voir ci-après...
1. Statement of Catholic Theologians, Educators, Parishioners, and Lay Leaders On Clergy Sexual Abuse in the United States
2. Lettre du Pape François au Peuple de Dieu
3. The Grand Jury Report
4. This Church is a Criminal Enterprise
Les deux premiers textes sont superbes.Ils n'effacent rien des affligeants témoignages qui suivent et qui, en vérité, les ont déclenchés.
Les dégâts, pour les victimes, sont irréparables quelle que soient la reconnaissance et les compensations qu’ils pourraient obtenir.
Quand à l’institution ecclésiale enfin, sa ruine est en vue : désaffection des croyants, chute des vocations, abandons de poste, charge écrasante des réparations. Pour l’Église elle-même, pourtant, il y a plus grave encore : la mise en cause du principe d’autorité qui la fonde en tant qu’institution.Continuer la lecture de « Les méfaits sexuels du clergé, un vice systémique »
Convivialism is in search of a new paradigm which could free us from our present tendencies towards unbearable levels of social and natural destruction.
Well, before venturing into new territories, it is wise to check the direction given by the compass.
For Convivialists, it inspires a return to Ivan Illich (1926-2002), the polymath who promoted the concept of “conviviality”.
Here is one of his last (1998) and most inspiring speeches: “The cultivation of conspiracy”. Although he does not explicitly mention « conviviality« , the references he assembles draw a precise description of this key human experience (to be considered as both a goal and a way), as well as of the criteria which tell us if we are still on track. Continuer la lecture de « Universal convivialism or communal conspiratio? »
Cédant à la demande d’un ami, j’ai regardé la séquence de l’émission « On n’est pas couché » qui vient d’être consacrée au dernier livre de Bernard Henri Lévy : « L’empire et les cinq rois », édité comme il se doit chez Grasset.
Ce qui suit se fonde exclusivement sur ce qui est apparu dans l’émission en question.
Pourquoi ai-je pris le temps de mettre ce que j’en pensais noir sur blanc ?
Pour maintenir le dialogue avec mon ami, et parce que Bernard-Henri Lévy, très visible encore dans le paysage médiatico-politique de la France, y est toujours en position de faire événement.
J’ai donc d’abord voulu savoir ce qu’il disait.
Des années durant, Tariq Ramadan s’est comporté, nous dit la presse, en prédateur sexuel.
Certaines de ses victimes commencent à dire ce qu’il leur a fait vivre et les difficultés ou les drames qui en ont résulté. La justice en jugera.
Nous n’avons pas su les protéger. Le mal est fait quel qu’il soit exactement.
En tant que citoyens, c’est donc les prochaines fois qui nous importent. Continuer la lecture de « Tariq Ramadan, scandales et fin de partie »