Ukraine. Doit-on confier à Bing ChatGPT la mission de retour à la paix ?

« Ce n’est pas très sérieux » 😊, direz-vous, mais voyez ce qu’il propose…

Après lui avoir demandé de « me décrire la politique de la France à l’égard de Kiev », j’en suis venu après un long échange à lui poser la question suivante :
« François Hollande, Angela Merkel et Petro Porochenko ont déclaré avoir signé les accords de Minsk II sans intention de les respecter  »…
D’où ma question…
« La paix en Europe est nécessaire au bien-être de la France et des Français.
Un tel accord sur les modalités du vivre ensemble doit se faire en confiance. Celle-ci n’existait pas ou a été trompée.
Comment la rétablir ?  »

La réponse de Bing ChatGPT

[…] La confiance est en effet un élément essentiel pour la paix et la coopération en Europe. Or, les déclarations récentes de François Hollande et Angela Merkel, qui ont avoué avoir signé les accords de Minsk II sans intention de les respecter, ont porté un coup dur à la confiance entre les parties impliquées dans le conflit du Donbass.
Comment la rétablir ?
Voici quelques pistes de réflexion :

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Vilnius 2023 NATO Summit & France’s 14th of July

Macron’s France has placed itself under the aegis of the United States in order to preserve its national niche as the third largest arms dealer (11% of the world market) behind the USA (40%) and Russia (16%).

This subjugation may seem validated by the contract signed with Narendra Modi’s India: 26 Rafales Marine (Dassault Aviation) and 3 Scorpène submarines (Naval Group), but it’s no more than a consolation prize after the termination (decided by Washington and London) in September 2021 of the contract with Australia (12 submarines).

The Americans won’t take offence at this modest compensation, because by so doing France’s share is encroaching on Russia’s and, at the same time, this vain country becomes more attached to NATO.

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Pourquoi Macron m’inquiète

Toujours mal-élu, donc insécure, Macron continue de m’inquiéter.
Pour trois raisons :
– hier, il recourut à la rhétorique de « guerre » pour faire absoudre ses errements sur le COVID ;
– aujourd’hui, il a conflictualisé la politique intérieure en agitant le chiffon rouge des retraites ;
– et à l’extérieur, sa servilité à l’égard des États-Unis ne peut au mieux servir qu’une ambition personnelle européenne.

Le vrai sujet du moment pour les Français est le risque ukrainien.

Les peuples ne veulent pas la guerre.
Pour les y conduire ou la leur faire admettre, il faut invoquer des raisons avouables à l’opinion.
« Avouables » ?
Telles que chaque chef de famille puisse se projeter sur les dirigeants et déclarer que, lui aussi, dans une situation similaire, il défendrait ce qui doit l’être.

Le calcul politique se travestit ainsi en arguments décalqués de la morale privée or…

La sécurité est toujours au premier plan du calcul politique.

C’est donc le levier du pouvoir.

On peut en jouer de deux façons…

Dans la première, la plus directe, on se sert de la menace extérieure (quitte à la provoquer) pour faire taire les divisions internes et se maintenir au pouvoir. Cf. la politique de Bismarck après Sadowa.

Dans la seconde, qui est compatible avec le comportement observable d’Emmanuel Macron, on fait jouer l’alternative dans l’autre sens.
On orchestre le bruit des divisions internes…
En France aujourd’hui, la maladresse et le machiavélisme se combinent pour faire des retraites un sujet de conflit entre le pouvoir et la rue.
Cela détourne l’attention des préparatifs d’une guerre choisie dont on parie qu’elle mettra les dirigeants actuels du « bon côté » de l’Empire.

Voilà pourquoi Macron m’inquiète.

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À l’Ouest déjà, on prépare la partition de l’Ukraine

L’Ukraine est ruinée mais sa partition n’était jusque-là qu’un scénario plausible. Or la situation a changé. Cette évidence règle désormais le comportement de toutes les parties concernées.

Il est trop tôt pour qu’elles en conviennent : elles peuvent encore gagner ou/et perdre quelque chose dans les négociations à venir. Ce sera l’enjeu des prochains combats et des postures qu’on médiatisera pour l’histoire.
« Des enjeux« , car ils sont nombreux : les armes, l’énergie, le réseau fluvial, l’accès à la mer Noire, les droits des populations et des églises…

Quoi qu’il en soit…

L’examen des pertes de chaque côté [1], la nature et le calendrier d’envoi d’armes à Kiev, annoncent clairement le résultat de la première phase de la guerre ukrainienne : la partition de ce qu’hier on appelait l’Ukraine.

[1] Voyez ici le « Bilan des pertes de guerre Russie / OTAN en Ukraine » réalisé par le général Dominique Delawarde…

Les prétendus « alliés » de l’OTAN en ont pris leur parti : les aides qu’ils promettent aujourd’hui ne visent pas « la victoire » invoquée (la récupération par Kiev des territoires déjà perdus ou toujours revendiqués par la Fédération de Russie) mais seulement la survie d’une « Ukraine de l’Ouest » dont Kiev serait, nominalement au moins, la capitale, face à une extension durable de la partie russe à l’Est et au Sud.

On connaît ce schéma

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