Tous les participants au Congrès de la paix de 1849 sont des « idéalistes » en ce sens qu’ils choisissent de voir le monde comme il devrait être plutôt que comme il est.
« Ils savent croire », comme les en félicite Athanase Coquerel, « avec suite, avec fermeté, avec persévérance ». Cette vertueuse obstination, pourtant, comporte un risque. En refusant que les échecs nous découragent, il arrive qu’on se refuse au doute parce qu’on le confond avec la tentation du renoncement. On ne peut plus alors s’interroger sur les principes qui nous guident, les réalités sur lesquels on tente d’agir et les systèmes auxquels, volens nolens, on participe. La voie est ainsi grande ouverte à toutes les formes d’illusion, de fondamentalisme et de compromission.
Les Actes du Congrès de 1849 illustrent ces trois tendances. Ne nous en étonnons pas : pour les idéalismes politiques, ce sont des maladies endémiques. Continuer la lecture de « Les Amis de la Paix 4 – L’idéalisme »