Disciples des vérités révélées par l’image

Le bel article de Michel Lussault ci-après (voir au bas de cette page) me rappelle, qu’avec toute ma génération, je suis le disciple des vérités révélées par l’image et, dans ma pensée, particulièrement de celles qui furent révélées par l’exploration spatiale.

Je me souviens encore du choc donné par les premiers « selfies » de l’humanité, ceux que la NASA nous a donné aux environs de 1968.

J’avais 22 ans…

De jour, j’allais dans les rues et j’étais (on me le disait depuis l’enfance) « dans la Lune« .
Le soir jusqu’à fort avant dans la nuit (c’était un temps où Dutronc chantait « Il est cinq heures, Paris s’éveille« ), quand la ville dormait, je digérais mes émotions en composant des collages comme ceux-ci…

J’ai du premier (ci-après) une mémoire vive…

Pierre Nicolas. Collage réalisé en 1968 (reconstitution)

Je revins deux ans plus tard sur le même étonnement « lunaire » (quel jeu avais-je tiré ?) pour y mettre en panoptique mon témoignage sur l’époque et mes préoccupations du moment…

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Koulbak et les arts de la révélation

Avec Mandelstam, Victor Koulbak affirme qu’il n’a « jamais été le contemporain de personne ».

Mais alors, de quel temps est-il ?

Les Anciens vivaient dans un monde sans photos où les représentations étaient rares : quelques images, quelques statues, des mosaïques, des reliefs, des frises. La rencontre qu’on avait avec elles était exceptionnelle et ritualisée. Miraculeuse, elle découvrait ce que l’on n’avait jamais vu mais qu’on reconnaissait comme le premier portrait d’une personne aimée, révélation parce qu’ouverte à la contemplation alors que, jusque-là, cette image ne faisait que passer.
L’artiste, en l’élevant hors du temps, la manifestait comme vérité vivante, inspiratrice de sentiments et d’idées, avènement solennel de beautés qui sont le secret du monde.

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