
Le présent confinement est l’accident planétaire qui soudain nous confronte à notre ignorance radicale, à ce que les prétentieux savoirs quotidiens choisissent d’ignorer : l’inconnaissance.
J’en ai proposé une première analyse en 1990 dans un ouvrage intitulé :
La Cité de la Parole. Éditions L’ŒUVRIER. 192 p.
L’expérience du confinement est le moment de relire le chapitre correspondant…
Dans le nuage d’inconnaissance
Le danger qu’on apprivoise écarte la folie.
Des rives de la mort à la vie collective, le vieux Charon seul est humain : pour gagner l’obole des vivants, il faut agir en passeur d’âmes.
Enfants du rêve progressiste, nous bâtissons comme les deux premiers des Trois petits cochons : maison de paille, maison de branches, la vie est belle…
Qui se souvient du loup ?
Mais les tempêtes, la mort, et quelquefois l’épidémie, viennent nous rappeler qu’il est dehors quelque chose, et que cela peut frapper fort, jusque dedans, au beau milieu de la tranquillité.
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