La méditation (définition, parcours, stratégies)

Bilan de 50 ans d’expérience (sous plusieurs formes)…
les débutants y trouveront un guide fraternel ou amical,
et les expérimentés une synthèse à large spectre.

Définition

Ne rien faire (définition qui est à prendre au pied de la lettre),
ce qui oblige à tourner son regard vers l’intérieur.
Cette pratique de patience
calme quand on la mène par courtes séquences,
– et transforme en profondeur quand on la poursuit assidûment.

Le « calme » qu’apporte la méditation motive au début, d’autant qu’il  s’accompagne de vigilance et de lucidité.
À ce stade, la méditation n’est cependant qu’une forme d’hygiène mentale.

Ceux qui vont au-delà expérimentent la transformation mentionnée ci-dessus.
Elle tend vers l’abolition de toute séparation.
Comment dès lors parler encore de « motivation » car de « qui » dès lors parle-t-on ?

Voyons le parcours intérieur proposé…

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Vade retro poesia !

Cette mauvaise herbe, elle pousse aux franges de la Cité comme entre les pavés.
Parole naissante, elle fait désordre et c’est pourquoi Platon la honnissait, mais elle fait vie aussi.
Cet art mêlé du Oui et du refus se répand chaque fois qu’un quelconque a mal à se faire entendre.
Il sait pourtant les mots de l’interstice et si enfin, sortant des bas-côtés, il trouve place, il donne racine à la mémoire et, beau comme le lierre ornant les vieilles pierres, on le célèbre dans la communauté.
Toujours le cri, la plainte et le désir mais désormais dans les anthologies avec parfois en rite d’espoir entre deux guerres, une cérémonie.

C’est ainsi qu’on vient à Tunis, aux lendemains désolés de trop fameux printemps, de réunir un peu tous les poètes d’outre-méditerranée. Continuer la lecture de « Vade retro poesia ! »

De la réciprocité à la parole

Pas besoin de parler pour entrer en relation : regards, mimiques et gestes y suffisent mais, pour organiser cette relation, la faire reconnaître par autrui, l’articuler avec d’autres, il est nécessaire de parler.
Sans parole, pas de coexistence assumée, pas de convivialité, pas non plus de société apte à s’adapter à un environnement changeant.
Pas enfin de complexité vivante sans débat et pas de débat sans capacité à s’exprimer.

Mais la clarté passe par un décentrement. Qui expose bien parle ou écrit pour autrui, pas pour soi et, si l’on veut que l’autre ait envie d’écouter ou de lire, il faut le séduire, d’abord par ce qu’on est, ensuite par la façon dont on s’exprime. Continuer la lecture de « De la réciprocité à la parole »

Mort chrétienne, fautes militaires et perversions sociétales

Que penser de la mort d’Arnaud Beltrame, le gendarme qui, ce 23 mars, s’est substitué à la cliente que l’assassin de Trèbes, dans l’Aube, avait prise en otage dans un supermarché ?

Complément sur le déroulement de l’intervention d’Arnaud Beltrame

Les autorités de l’État et la Presse sont unanimes pour nous présenter son geste comme un « sacrifice héroïque ». Or il y a au moins deux lectures à faire de son comportement. Continuer la lecture de « Mort chrétienne, fautes militaires et perversions sociétales »

Dépasser les conflits inutiles

1. « La métalogie » inventorie, perfectionne et met en œuvre les moyens dont nous disposons pour « dépasser les conflits inutiles ».

2. Elle n’a aucune prétention à établir « la paix dans le monde » et récuse même l’idée qu’on puisse y parvenir.

3. Son approche, strictement négative (« dépasser »), locale ou multi-locale (« les conflits ») et circonstanciée (ne traiter que des conflits « inutiles »), est nécessaire pour éviter les paradoxes induits par toutes les formes d’absolu, même celles qu’on croit « positives », par exemple le Bonheur, la Vérité, le Salut ou la Paix. Continuer la lecture de « Dépasser les conflits inutiles »