Changer de paradigme, pourquoi ? (Christian Comeliau)

Cette note s’inscrit dans une série d’échanges récents que j’ai eus avec Pierre NICOLAS pour essayer de préciser le contenu que nous voulons donner à la recherche sur « le changement de paradigme ». Nous sommes tous deux d’accord sur la nécessité d’une réflexion approfondie sur ce thème ; mais nous ne lui donnons pas exactement le même contenu.
Les quelques lignes ci-dessous essaient de mieux expliquer le contenu que je souhaite donner à cette notion.

Voir infra les ouvrages disponibles de Christian Comeliau

Pour tenter d’illustrer la nécessité de cette réflexion de manière concrète, je prends comme point de départ un évènement récent survenu en France et abondamment commenté dans la presse, à savoir la démission de Nicolas Hulot de son poste de Ministre de la Transition Ecologique dans le gouvernement d’Edouard Philippe. Je ne reviens pas sur les détails de cet évènement, dont les grandes lignes sont bien connues, et je me borne à en esquisser trois caractéristiques qui me paraissent utiles lorsqu’il s’agit de définir la recherche évoquée ici.

Continuer la lecture de « Changer de paradigme, pourquoi ? (Christian Comeliau) »

Propositions pour un nouveau paradigme

Lorsque, en septembre 2001, le World Trade Center s’est effondré, j’étais depuis six mois retiré de la vie des affaires et désireux de me consacrer à « l’écriture », dans deux domaines : la philosophie politique et le roman.
Depuis, j’ai produit des milliers de pages, plus soucieux de contenus que de publications…
Politiquement, il m’a longtemps semblé que quelque chose pouvait m’échapper qui serait susceptible de changer les proportions de ce que j’avais conçu. J’ai donc avidement suivi l’actualité à la recherche de processus que j’aurais négligés mal compris.Cette incertitude et des contraintes d’ordre personnel m’ont fait différer le « bouclage » du roman, une vaste saga historique dont la trame définitive est structurée par le travail philosophique.
C’est parce que celui-ci était stabilisé que, début 2018, à la faveur d’une amicale invitation, je me suis associé au mouvement convivialiste.

Dix ans plus tôt, à la faveur d’un échange sur les conséquences (intellectuelles) à tirer de l’écroulement des tours du World Trade Center, j’écrivais :

« La question est de savoir s’il y a lieu ou pas de changer de paradigme et comment.
Quand cela se fait, c’est toujours pour des raisons idéologico-politiques ET sur des faits dont on ne peut rendre compte dans le paradigme précédent.
L’écroulement des tours et immeubles 1, 2 et 7 du World Trade Center est un groupe de faits de cet ordre.
Reste à élaborer ce nouveau paradigme.
Il peut être suggéré « artistiquement » et développé intellectuellement, mais ne peut se constituer que par un processus collectif. »

Il me semble – du moins, je l’espère – être parvenu au début de ce processus collectif. Continuer la lecture de « Propositions pour un nouveau paradigme »

Changer de paradigme politique

C’était il y a dix ans, le 6 octobre 2008, dans la suite de réflexions suscitées par un autre anniversaire du « 11 septembre ».
Avec l’un de mes correspondants, je faisais le point sur l’incohérence des thèses officielles concernant l’écroulement des tours du World Trade Center sept ans avant, et sur les lacunes des thèses alternatives.

« La question, disais-je, est de savoir s’il y a lieu ou pas de changer de paradigme et comment.
Quand cela se fait, c’est toujours à la fois pour des raisons idéologico-politiques ET sur des faits dont on ne peut rendre compte dans le paradigme précédent.
L
’écroulement des tours et immeubles 1, 2 et 7 du World Trade Center est un groupe de faits de cet ordre.
Reste à élaborer ce nouveau paradigme. Continuer la lecture de « Changer de paradigme politique »

Atelier paradigme 001

Dimanche 3 juin 2018 10:33

Cher Alain,

Oui, j’ai lu attentivement le n° 47 de la revue du MAUSS, fin-mars, avec passion, près de deux jours durant. Le 28 mars, j’en ai alors adressé la version numérique à mon compère, Christian Comeliau. Elle était accompagnée d’un long commentaire que j’introduisais comme ceci :
« Si tu n’as pas beaucoup de temps dans l’immédiat, je te recommande la « présentation » signée d’Alain Caillé et Philippe Chanial. Comme je te l’ai dit, je suis en pleine sympathie avec les méditations qui sont ici réunies et, au moment où je découvre ces textes, avant-hier, je ne m’étonne plus du sentiment de proximité que m’ont donné les premières réunions du club convivialiste.
Pour ce qui est des références, nous sommes proches notamment par l’importance que nous donnons au Je-Tu de Martin Buber (si tu ne l’as pas déjà lu ou travaillé, regarde la première partie « Entrées en relation ») et nous nous écartons, sans désaccord, sur les places accordées à Marcel Mauss (décisif pour eux) et à Emmanuel Levinas (décisif pour moi). » Continuer la lecture de « Atelier paradigme 001 »

L’approche relationnelle

Dans une relation de concordance, chacun agit et traite l’autre comme un partenaire rationnel, véridique, transparent, prévisible, discret, constructif, sociable, actif, responsable, honnête, souple et équitable (voir ci-après : Établir des relations de concordance).

Quel est l’enjeu de telles relations ?

Consubstantielles à l’adoption de l’approche relationnelle, elles permettent d’en tirer toutes les conséquences et de basculer dans le nouveau paradigme dont les praticiens des sciences sociales savent la nécessité. Continuer la lecture de « L’approche relationnelle »

Mort chrétienne, fautes militaires et perversions sociétales

Que penser de la mort d’Arnaud Beltrame, le gendarme qui, ce 23 mars, s’est substitué à la cliente que l’assassin de Trèbes, dans l’Aube, avait prise en otage dans un supermarché ?

Complément sur le déroulement de l’intervention d’Arnaud Beltrame

Les autorités de l’État et la Presse sont unanimes pour nous présenter son geste comme un « sacrifice héroïque ». Or il y a au moins deux lectures à faire de son comportement. Continuer la lecture de « Mort chrétienne, fautes militaires et perversions sociétales »