Ignorants de notre propre nature

Le New York Times vient de mettre en ligne l’article suivant. Il est nourri, intelligent, documenté à lire attentivement par toute personne intéressée par les processus de production des énoncés collectifs (ce que les naïfs et partisans appellent des « vérités »).

Wikipedia’s Moment of Truth

Pour les gens pressés (car l’article est long), ou strictement francophones, voici en français (pour l’instant) les conclusions que j’en tire.
Elles vont au delà de l’article lui-même.
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La dette, trace dénaturée des réciprocités intimes

Depuis l’Antiquité, nous devrions savoir que la notion de « dette », comme tant d’autres, est caduque dès qu’on l’étend au-delà de l’instant et du proche. Pourtant, la tentation est grande de la projeter au-delà des réciprocités immédiates dont elle est une composante essentielle.
Pauvres et personnes éduquées sont bien conscients des perversités d’une telle extension, mais ils résistent « naïvement » à l’idée d’en nier le principe : il faut payer ses dettes.

Pourquoi ce principe est-il « naïf » ?

Parce que nous anticipons l’inconnu en y projetant du connu et que, pour décrypter les ignorances qui nous inquiètent, nous bricolons des hypothèses à partir de l’expérience acquise.
On ne saurait faire autrement mais voici le problème : si elles échouent, nous faisons de notre mieux pour les maintenir au prix de corrections qui en préservent l’essentiel.

Cet « essentiel », quel est-il ?

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